église ND de la Nativité - St Cirgues
*Avant 900, à la place de l’église actuelle, dominait le «château de Cézerniac», propriété du «Comte » Géraud. En témoigne le nom « Place du Fort ». Il fut détruit par les guerres de religion. A cette époque, l’église « Nòstra Dama d’Abal » (d’en bas du village) à l’angle de l’ancien cimetièredépendait du «chapitre d’Aurillac.»
*En 909, le vendredi 13 octobre, mourut Saint-Géraud, en son « château de Cézerniac » (Odon de Cluny- hagiographie en 925)
*Vers 935, naissance près de la «Beale (viale) de Picouti » (à St-Cirgues) de Gerbert, pape Sylvestre II, de l’An Mil à Rome, savant mathématicien. Les moines d’Aurillac repérèrent ce pâtre pour sa vivacité et assurèrent son instruction à l’abbaye.
*En 1749, le dimanche 28 septembre, «3 consuls» (maires et adjoints) après réunion des paroissiens, délibérèrent pour que l’évêque permette d’agrandir l’église «Nòstra Dama d’Abal», vétuste et exiguë pour 1200habitants.
*En 1855, fin de construction de l’église actuelle. L’entrée est sur la « Place du Fort ». Au-dessus, l’inscription «SAN GUIRAL» (Saint Géraud) .
*En 1907, le chemin de croix, le maître-autel et la sainte-table assortis, ont été mis en place, sous l’abbé BRAS. Le maître-autel en plâtre, arbore la Cène, une gerbe de blé et un cep de vigne. Autour du tabernacle, Marie, mère de Jésus, et Véronique.
Au fond du chœur, un grand vitrail de la crucifixion du Christ entouré de Marie, sa mère, et de Saint-Jean, en fond, Jérusalem et le Mont Sinaï. En haut, dans un grand oculus, Jésus le bon Pasteur avec l’agneau.
Un crucifix, dont le Christ est en fonte peint en blanc, se dresse sur une croix en bois. La chaire, surmontée d’un ciel en bois sculpté présente sur son pourtour, 4 sculptures des évangélistes déployant leurs parchemins et leurs symboles : Marc (lion ailé), Luc (bœuf), Jean (aigle), Mathieu (homme). Les chapelles contiguës au chœur, sont dédiées à Saint-Joseph et au Sacré-Cœur.
La 1e chapelle de la nef honore Notre Dame de la Nativité, fêtée le 8 septembre, notre patronne. L’autel est en marbre blanc, comme ceux des 4 chapelles.
La 2e chapelle, est dédiée à Saint Géraud, (856–909), administrateur laïque, ni prêtre, ni moine mais pénétré de foi chrétienne, et ami de l’évêque de Cahors. Il fut canonisé pour ses actes de justice, de sainteté et les nombreux miracles survenus au cours de sa vie et, après. Il milita pour l’élévation du niveau des connaissances et de leur diffusion. C’est pourquoi, il fonda une abbaye à Aurillac, véritable centre universitaire, comprenant un hôpital. Mais aveugle, durant ses 7 dernières années, il se retira en son «château préféré de Cézerniac», (Cyriacus, Saint-Cyr, martyr du 3e siècle, devenu Saint-Cirgues) . La statue de Géraud, sur l’autel le représente debout, en tunique, un ceinturon à croix sur la boucle, soutenant sur sa main droite son abbaye, et posant sa main gauche sur son bâton de pèlerin, une couronne plus humble que celle d’un comte sur sa tête, et, ses yeux exagérément ouverts, renvoyant probablement à sa cécité. Le vitrail le montre agenouillé au « ROC DE SAN GUIRAL», solide et humble prie-Dieu, toujours là, avec à proximité un calvaire surmonté d’une croix. En témoigne, le lieu-dit cadastré : «CROIX SAINT GUIRAL», (google maps) à la sortie du bourg, sur la D29, en direction de Maurs. De ce point de vue, à 550m d’altitude, se devine son fief, de Pousthomy au sud Rouergue, au Puy Griou en Auvergne.
*Après 1918, une plaque en marbre noir, pour les victimes de la 1e guerre fut apposée dans l’église.
*Après 1945, une seconde plaque la rejoint pour la 2e guerre mondiale.
*En 1950, débutent 28 années de cécité pour le Curé de Saint-Cirgues, l’abbé René LUGAN. Il est aveugle comme Saint Géraud, exactement 1000 ans plus tôt ! Pour poursuivre son ministère, il obtint l’accord de Rome, à condition qu'une personne qui voit, l’assiste à tous les offices. Ce que fit Alfred LACOSTE, fidèlement.
*En 1972, l’autel- face-au-peuple, en noyer, fut commandé par ce même curé, René Lugan, suite au Concile VATICAN II. Il l’a dédié à Saint-Géraud ; sur le panneau central, est gravé « Le 13 octobre, jour de Saint Géraud, confesseur, comte et protecteur ; Géraud, comme un arbre du paradis, étend ses branches jusqu’aux limites de l’univers » (traduite du latin). A gauche, une coquille et un «bourdon» (bâton de pèlerin) de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont un chemin traverse la commune de Saint-Cirgues, arrivant par le hameau de « Cavanié », passant le «pont romieu » sur le Ruisseau Noir, la Croix de Malte, et se dirigeant vers Rocamadour.
*Le 5 janvier 1978, décès de ce dernier curé résidant à Saint-Cirgues, qui commémorait Saint-Géraud chaque année.
*1985-90 Démolition de la sainte-table.
*En 1995, Rénovations : toiture, voûte, crépis, pavés, sacristie, mobilier, installation électrique. L’église est très belle. Deux rangées de 14 bancs neufs facilitent la rotation des processions. La municipalité a réussi un tour de force grâce à un gros investissement.
*En 2009, pour les 1100 ans de la mort de Saint-Géraud, une plaque-mémoire fut fixée sur le mur extérieur, par la Municipalité de Saint-Cirgues, en présence de l’évêque de Cahors des prêtres du Lot et du Cantal et de nombreux fidèles.
*En 2019, le service dominical est assuré par le curé du groupement paroissial de Lacapelle-Marival et Latronquière.
*Fêtes :
2e dimanche de septembre, messe de la fête patronale :
13 octobre pèlerinage inter-diocésain, fête de Saint-Géraud, procession au« Roc de San Guiral »
Liste des prêtres natifs de St Cirgues :
Philippe Ribeyrolles (1801-1870), Jean-Baptiste Béziès (1843-1930), Pierre Bruel (1848-1886)
Liste des derniers Curés de St Cirgues :
1803 Delfau, 1828 Revel, 1846 Destruel, 1850 Cuquet, 1861 Cros, 1874 Souiry, 1902 Bras, 1906 Roussilhes, 1916 Lauvie, 1921 Vinxe, 1948 Lugan
Le 28 février 2020
Actualisation du texte de Jean GALÈS de 1997, par sa fille Marie Odile Galès-Lacaze, Huguette Lacoste-Sudres, Claire Fouilloux-Espinasse.. BIBLIOGRAPHIE
*Odon de Cluny ;925-*Saint-Géraud d’Aurillac du Chanoine Joubert * Les domaines du Comte Géraud au pays des 4 rivières de Jacques Juillet - -*Quand Cézerniac devint Saint-Cirgues des co-auteurs Huguette Sudres et Emile Zabalète -*La revue associative semestrielle de Cézerniac Nostré Vilatgé de 1984 à 2015 - *Gerbert l’Européen acte du colloque d’Aurillac par C. Grimmer - *Gerbert petit pâtre de Saint-Cirgues sur le trône de Saint-Pierre à Rome : le pape Sylvestre II de M. Escassut - *Les Annales du Querci du chanoine Jean-François Debons -*Archives personnelles du correspondant local de presse.
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